LYCONIDE.
Puisque j’ai eu ce tort, je veux le réparer ; elle doit être à moi.
EUCLION.
À toi ? mon sang ? malgré moi ?
LYCONIDE.
Non ; je veux obtenir ton consentement ; mais tu ne peux me le refuser. Toi-même, Euclion, tu seras forcé d’en convenir.
EUCLION.
Si tu ne me rends…
LYCONIDE.
Et quoi ?
EUCLION.
Mon bien que tu m’as ravi… Je vais, par Hercule ! te traîner devant le préteur et t’intenter un procès.
LYCONIDE.
Moi ? je t’ai pris ton bien ? Comment ? de quoi parles-tu ?
EUCLION, ironiquement.
Oui, que Jupiter te soit en aide, comme il est vrai que tu l’ignores !
LYCONIDE.
À moins que tu ne m’apprennes ce que tu réclames.
EUCLION.
Ma marmite pleine d’or, voilà ce que je réclame de toi, ce que tu m’as dérobé, comme tu l’avoues toi-même.
LYCONIDE.
Par Pollux ! je n’ai rien dit, ni fait de semblable.