Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/143

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MÉGADORE.

Oui.

STROBILE.

Jure donc par Jupiter.

LYCONIDE.

À quoi m’oblige ma pitié pour autrui ! — Tu es un insolent ! — Faisons cependant ce qu’il exige.

STROBILE.

Vois-tu, la bonne-foi n’est pas ce qui abonde en notre siècle. On écrit des actes ; on appelle des douzaines de témoins ; le notaire consigne la date, le lieu après celà, on trouve encore un habile qui nie tout avec sa rhétorique.

LYCONIDE.

Dépêche, je t’en prie.

STROBILE.

Tiens ! voici un caillou.

LYCONIDE.

Si je te trompe par mauvaise foi, que Jupiter, sans que la ville soit troublée par la guerre, m’enlève tous mes biens, comme je jette cette pierre. Es-tu content ?

STROBILE.

Oui, et je vais apporter l’or.

LYCONIDE.

Vole sur les ailes de Pégase, et dévore l’espace au retour.