Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en voyant que mon fils reste si longtemps à Éphèse, et qu’il ne revient pas.

CHRYSALE, à part.

Je vais (les dieux me le permettent !) le travailler de la bonne manière. Pas de paresse ! il faut de la matière chrysaline à Chrysale. Abordons le vieillard, et faisons de lui le bélier de Phryxus. Je vais lui raser son or et le tondre jusqu’au vif. (Haut) Salut à mon maître Nicobule !

NICOBULE.

Ô dieux immortels ! Chrysale, que fait mon fils ?

CHRYSALE.

Il faudrait d’abord répondre à mon salut.

NICOBULE.

Bonjour. Mais que fait Mnésiloque ?

CHRYSALE.

Il est plein de vie et de santé.

NICOBULE.

Vient-il ?

CHRYSALE.

Oui.

NICOBULE.

Ah ! tu ranimes mes sens. S’est-il toujours bien porté ?

CHRYSALE.

C’est une santé pancratique, athlétique.

NICOBULE.

Et la commission pour laquelle je l’avais envoyé à Éphèse, est-elle faite ? mon ami Archidame a-t-il rendu l’argent ?