Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/211

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CHRYSALE.

Du premier coup je m’en aperçus.

NICOBULE.

Je n’avais plus de sang dans les veines.

CHRYSALE.

Voyant qu’on en veut à notre or, nous prenons notre parti sans balancer. Le lendemain, l’or est enlevé du vaisseau, devant eux, sans mystère, ostensiblement, de manière qu’ils le voyent bien.

NICOBULE.

Parfaitement avisé ! Et ensuite eux ? dis-moi.

CHRYSALE.

Ils furent très marris, quand ils nous virent rentrer tout droit en ville avec notre or, et ils retirèrent sur le rivage leur navire, en hochant la tête. Nous allâmes mettre l’or en dépôt chez Théotime.

NICOBULE.

Qui est ce Théotime ?

CHRYSALE.

Le fils de Mégalobule, prêtre de Diane Éphésienne, et extrêmement cher à tous les Éphésiens.

NICOBULE.

Par Hercule ! il serait bien plus cher encore pour moi s’il me soufflait mon or.

CHRYSALE.

Oh ! que non ; l’or est déposé dans le temple de Diane, sous la surveillance de l’autorité publique.

NICOBULE.

Mort de ma vie ! j’aimerais bien mieux qu’il fût ici