Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/245

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te venger, je veux que tu me tiennes pour le plus lâche des hommes.

MNÉSILOQUE.

C’est un infâme. Mais cependant il t’est cher.

PISTOCLÈRE.

Et j’insiste d’autant plus pour le connaître. Je fais peu de cas d’une telle amitié.

MNÉSILOQUE.

Eh bien ! il faut te satisfaire. Apprends son nom. Pistoclère, c’est toi qui me tues.

PISTOCLÈRE.

Que veux-tu dire ?

MNÉSILOQUE.

Dis-moi ; ne t’avais-je pas écrit d’Éphèse de me retrouver ma maîtresse ?

PISTOCLÈRE.

Oui ; et c’est ce que j’ai fait.

MNÉSILOQUE.

Eh bien ! Athènes ne t’offrait-elle pas assez d’autres courtisanes, avec qui tu pouvais te lier, sans prendre celle que je t’avais recommandée pour moi ? Ne pouvais-tu être amoureux sans me trahir ?

PISTOCLÈRE.

Tu es fou.

MNÉSILOQUE.

Ton précepteur m’a tout révélé ; tu le nierais vainement. Tu es mon bourreau.

PISTOCLÈRE.

Que d’injures gratuites ! En est-ce assez ?