Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/265

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CHRYSALE.

Nous sommes égorgés ! As-tu bien eu la pensée de commettre une si méchante action ?

MNÉSILOQUE.

Sur de faux discours je me suis cru trahi par lui (Montrant Pistoclère) et par Bacchis. Dans ma colère j’ai tout rendu à mon père.

CHRYSALE.

Et qu’est-ce que tu lui as dit en lui rendant cet or ?

MNÉSILOQUE.

Que je l’avais reçu d’Archidame à ma première demande.

CHRYSALE.

Eh bien ! par cette déclaration tu envoies Chrysale droit au gibet. Ton père ne m’aura pas plus tôt vu, qu’il me livrera au bourreau.

MNÉSILOQUE.

Non, j’ai obtenu de lui…

CHRYSALE.

Qu’il ferait ce que je dis, n’est-ce pas !

MNÉSILOQUE.

Point du tout. Il ne te fera point de mal et ne te gardera point rancune. J’ai eu de la peine à le vaincre. À présent il faut que tu me rendes un service, Chrysale.

CHRYSALE.

Lequel ?

MNÉSILOQUE.

C’est de lui tendre un autre piège. Arrange, invente,