Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/277

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CHRYSALE.

« Mais, mon père, souviens-toi de tes promesses, je te prie. Ne le bats pas ; il suffira de le tenir à la maison enchaîné. » — (À Pistoclère) Donne-moi la cire et le fil. (À Mnésiloque) Vite, lie, et cachète.

MNÉSILOQUE.

Explique-moi, je t’en supplie, quel usage tu feras d’une pareille lettre. Tu veux qu’il se défie de toi, et qu’on te tienne enchaîné à la maison !

CHRYSALE.

Il me plaît ainsi. De grâce, mêle-toi de ce qui touche ta personne, et ne t’inquiète pas de moi. Je sais ce que je fais, et je mène l’entreprise à mes risques et périls.

MNÉSILOQUE.

Tu as raison.

CHRYSALE.

Donne-moi ces tablettes.

MNÉSILOQUE.

Tiens.

CHRYSALE.

Maintenant, attention. Pistoclère et Mnésiloque, allez vite vous mettre à table, chacun avec votre chacune. C’est là votre affaire. Ne tardez pas, le festin vous attend. Force rasades !

PISTOCLÉRE.

Tu n’as plus rien à nous ordonner ?

CHRYSALE.

Si fait : quand vous serez à table, n’en sortez plus qu’à mon commandement.