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Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/29

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ACTE II


Scène I.

EUNOMIE, MÉGADORE.
eunomie.

Crois, mon frère, que je te parle par amitié pour toi et dans ton intérêt, comme une bonne sœur. Je sais bien qu’on nous reproche d’être ennuyeuses, nous autres femmes. On dit que nous sommes bavardes, on a raison ; on assure même qu’il ne s’est jamais trouvé, en aucun siècle, une seule femme muette. Quoi qu’il en soit, considère, mon frère, que nous n’avons pas de plus proche parent, toi que moi, moi que toi, et que nous devons par conséquent nous aider l’un l’autre de nos conseils et de nos bons avis. Ce serait une discrétion, une timidité mal entendues, que de nous abstenir de pareilles communications entre nous. Je t’ai donc fait sortir pour t’entretenir sans témoin de ce qui intéresse ta fortune.

mégadore.

Excellente femme ! touche là.

eunomie, regardant autour d’elle

À qui parles-tu ? où est cette excellente femme ?

mégadore.

C’est toi-même.

eunomie

Vraiment ?