Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/293

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CHRYSALE.

Oui, son mari.

NICOBULE.

C’est donc une femme mariée ?

CHRYSALE.

Tu vas le voir tout-à-l’heure.

NICOBULE.

Je suis perdu, perdu sans ressource !

CHRYSALE.

Eh bien ! Chrysale est-il un scélérat, à présent ? Poursuis, charge-moi de liens ; écoute ton fils. Ne te disais-je pas que tu apprendrais à juger l’homme ?

NICOBULE.

Que faire ?

CHRYSALE.

Ordonne qu’on me débarrasse au plus tôt de mes liens. Si je ne puis agir, il le prendra en flagrant délit.

CLÉOMAQUE, se croyant toujours seul.

Je donnerais tous les trésors du monde pour le surprendre couché avec elle. Quel plaisir de les exterminer tous deux !

CHRYSALE, à Nicobule.

Tu l’entends. Fais-moi donc mettre en liberté.

NICOBULE, aux esclaves.

Détachez ses liens. Affreux malheur ! je n’ai plus de sang dans les veines.

CLÉOMAQUE.

Et l’indigne qui se prostitue, elle ne se moquera pas de moi impunément.