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Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/295

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CHRYSALE, à Nicobule.

Tu peux transiger pour quelque argent.

NICOBULE.

Eh bien, négocie ; je te donne plein pouvoir, pourvu qu’il ne le surprenne pas, et que je sauve mon fils.

CLÉOMAQUE, toujours sans voir les autres personnages.

S’ils ne me paient deux cents Philippes, je leur arracherai l’âme des entrailles à tous les deux.

NICOBULE.

Tâche de transiger, si tu peux ; hâte-toi, de grâce ; à quelque prix que ce soit.

CHRYSALE.

J’y mettrai tout mon zèle. (Au militaire) Qu’as-tu à crier ?

CLÉOMAQUE.

Que fait ton maître ?

CHRYSALE.

Je n’en sais rien. (Pour ce qui suit, il parle de manière à n’être pas entendu de Nicobule.) Veux-tu, moyennant deux cents Philippes qu’on s’engage à te payer, nous épargner ta clameur et tout ce scandale ?

CLÉOMAQUE.

J’y consens de grand cœur.

CHRYSALE.

Souffriras-tu que je te dise beaucoup d’injures ?

CLÉOMAQUE.

Tant que tu voudras.

CHRYSALE.

Le bourreau ! comme il est complaisant ! Voici le père