Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/309

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NICOBULE.

Eh bien ! qu’est-ce ? As-tu fait ma commission ?

CHRYSALE.

Si je l’ai faite ! Approche.

NICOBULE.

Me voici.

CHRYSALE.

Vraiment, j’ai de l’éloquence. Mes reproches, mes réprimandes ont arraché des larmes au jeune homme. Oh ! je lui en ai dit !

NICOBULE.

Et lui ?

CHRYSALE.

Pas un mot. Il écoutait, en pleurant, mes discours sans rien dire ; et sans rien dire aussi, il a écrit cette épître, l’a cachetée, et m’a chargé de te la remettre. Mais je crains quelque chanson pareille à celle de tantôt. Vois le cachet. C’est bien le sien ?

NICOBULE.

Oui. Je suis curieux de lire sa lettre.

CHRYSALE.

Lis. (À part) Voici qu’on démolit le mur au dessus de la porte Scée. La ruine d’Ilion approche. Le cheval de bois se démène à merveille.

NICOBULE.

Chrysale, reste pendant cette lecture.