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Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/315

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CHRYSALE.

Le commencement de la lettre est déjà bien peu respectueux.

NICOBULE.

« Je n’ose me montrer devant toi, mon père. Je sais qu’on t’a instruit de mes déportements avec la femme du militaire étranger. » Je le crois. Cela n’est pas plaisant. Tes déportements me coûtent deux, cents Philippes d’or, qu’il a fallu payer pour te sauver de là.

CHRYSALE.

Tu ne dis rien, que je ne lui aie déjà dit.

NICOBULE.

« Je confesse ma faute, mon étourderie. Mais, mon père, si je suis coupable, ne m’abandonne pas. Ma passion a été sans frein, mes yeux sans retenue. J’ai succombé à la séduction. Combien je me repens ! » Il aurait mieux valu ne pas faillir d’abord, que de te repentir à présent.

CHRYSALE.

Je lui ai tenu tout-à-fait les mêmes discours il n’y a qu’un moment.

NICOBULE.

« Je t’en supplie, mon père, qu’il te suffise de tous les reproches que j’ai essuyés de la part de Chrysale. Ses remontrances m’ont fait rentrer en moi-même. Tu dois lui en savoir gré. »

CHRYSALE.

Comment ! il t’écrit cela ?

NICOBULE.

Tiens, lis toi-même, tu le verras.