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Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/319

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CHRYSALE.

Cela ne m’étonne pas, c’est ton fils. Fallût-il perdre encore davantage, mieux vaudrait en passer par là, que d’être déshonoré ainsi publiquement.

NICOBULE.

Que n’est-il resté à Éphèse, pourvu qu’il y fût en bonne santé, plutôt que de revenir ici ! Allons, puisqu’il faut perdre encore cet argent, exécutons-nous promptement. Je vais apporter les deux cents Philippes que j’ai promis au militaire, hélas ! et ces deux cents autres encore. Reste ici, Chrysale, je reviens dans un moment. (Il sort.)

CHRYSALE, seul.

Ilion est saccagée ; les héros ravagent Pergame ! Je savais bien que je consommerais sa ruine. Vraiment, si quelqu’un voulait parier que je mérite les étrivières, je ne gagerais pas contre lui. Que je fais ici de remue‑ménage ! Mais j’entends le bruit de la porte. Taisons-nous. On fait sortir de Troie le butin.

NICOBULE.

Tiens, Chrysale, porte cet or à mon fils. Je vais aller au forum payer le militaire.

CHRYSALE.

Non, charge un autre de cette commission ; je ne veux pas de ta confiance.

NICOBULE.

Prends donc. Tu me déplais.

CHRYSALE.

Non, je ne le recevrai pas.