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Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/39

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Euclion.

Les riches ne viennent pas parler d’un air aimable aux pauvres sans quelque bonne raison. Il sait que j’ai de l’or ; c’est pour cela qu’il me salue si gracieusement.

Mégadore.

Réponds-moi : te portes-tu bien

Euclion.

Ah ! pas trop bien du côté de l’argent.

Mégadore.

Par Pollux ! si tu as une âme raisonnable, tu as ce qu’il faut pour être heureux.

Euclion., à part.

Oui, la vieille lui a fait connaître mon trésor. La chose est sûre ; c’est clair. Ah ! je te couperai la langue et t’arracherai les yeux.

Mégadore.

Pourquoi parles-tu là tout seul ?

Euclion.

Je me plains de ma misère. J’ai une fille déjà grande, mais sans dot, partant point mariable. Qui est-ce qui voudrait l’épouser ?

Mégadore.

Ne dis pas cela, Euclion. Il ne faut pas désespérer on t’aidera. Je veux t’être utile ; as-tu besoin de quelque chose ? tu n’as qu’à parler.

Euclion., à part.

Ses offres ne sont qu’un appât. Il convoite mon or,