Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/395

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

'I DES BACCHIS. Sgt I

traclator (SÉNÈQ., Lettre tio , Pi la fin) , iracialrix (MARTML Épigr. ; III, 82 , 13). Bacehis fait allusion a cet usage des voluptueux, A par le mot malaczksare, qui servait à exprimer l’action des mas»· seurs. Si l’on s’était scamlalisé de Yiudécence de l’idée , elle pou- vait dire queile n’entendait parler que de Yadoucissement des mœurs et des manières.

Simulato me amore (V. 41 ). Ma traduction n'est pas littérale, et ne semble pas exacte. Cependant, le verbe français correspondant au mot latin, ne serait pas ici un équivalent, et produirait un non-sens. Que signifierait en effet ce dialogue : « Tu feindras de m’aimer. - Sera-ce tout de bon, ou pour faire semblant ? » C'est encore ici le cas de remarquer comment les mots semblables peuvent prendre, selon les mœurs des peuples, une expression différente. Nous en avons déjà fait l’observation (tom. 1, p. 386). Dans ces habitudes de sensualité et de débauche, aimer et faire l’amour, sont une seule et même chose.

Cœnam viaticam (v. 60). On s’est trompé sur la signification de ces mots; on il cru qu’il s’agissait du repas offert aux arrivans, et dont il est question plus bas , page 190, v. 151. Mais il était d’usage aussi de donner un festin d’adieu, la veille d’un voyage, cœmz vialzba. Le via/iruzn indique toujours les précautions pour la route à faire , et non le rafraîchissement après qu’on l’a faite. f En effet, quoique Bacchis, la maîtresse du militaire, soit nouvellement débarquée, elle est déjà menacée de repartir tout—à— l’heure avec lui; les vers SC et yo le prouvent assez.

Opsonatum (v. 62 Le parasite des Captifs se plaint de ce que les jeunes gens de son temps ne remettent plus , comme ceux » d’autrefois, aux parasites le soin d`aller au marché faire les provisions; ils y vont eux-mêmes. Était—ce un retour à l’antique simplicité ? je croirais voir plutôt dans ce changement un progres de la gourmandise , lorsqu’on n’avait pas encore l’elégance du luxe, mais que dejà s’introduisait le luxe dans la rusticité. Les Romains de ce temps n’avaient point un autre caractère, ni un meilleur ton que les Romains du siècle d’Horace (Sat. II , S , So): « Vénus a moins d`attraits pour eux que la cuisine. » On choisis- sait mieux soi—meme , et d’ailleurs , on prenait au marché un avant—goût des jouissances de la table. Tous les hommes 1l’uue