Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/53

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Scène III.

EUCLION, STAPHYLA.
Euclion.

Où es-tu, bavarde, qui vas dire à tous les voisins, que je dois doter ma fille ? Hé ! Staphyla ; viendras-tu est-ce que tu ne m’entends pas ? (Staphyla vient.) Dépêche-toi de nettoyer le peu que j’ai de vaisselle sacrée. J’ai fiancé ma fille, et elle sera mariée aujourd’hui.

Staphyla.

Les dieux bénissent ton dessein ! Mais, ma foi, cela ne se peut pas ; on n’a pas le temps de se retourner.

Euclion.

Pas de raisons : va-t-en ; et que tout soit prêt, quand je reviendrai du Forum. Ferme bien la porte. Je serai ici tout à l’heure. (II sort.)

Staphyla., seule.

Que faire ? encore un moment, et nous sommes perdues, ma jeune maîtresse et moi. Son terme approche ; son déshonneur va se découvrir. Ce malheureux secret ne peut plus désormais se cacher. Rentrons, pour que les ordres du maître soient exécutés quand il reviendra. Par Castor ! je crains d’avoir aujourd’hui une coupe bien amère à avaler.

(Elle sort.)