Je te suis. Par Pollux ! tu ne feras rien que je ne le voie, (Il sortent.)
ACTE II.
Scène I.
Scellez l’office, et rapportez-moi mon anneau. Je vais ici tout près, chez ma voisine ; si mon mari veut me parler, vous m’y viendrez chercher.
Il avait demandé son repas du matin.
Chut, paix, va-t’en. Je ne donne rien, il n’y a rien de prêt pour lui, puisqu’il contrarie son fils et moi pour satisfaire ses caprices d’amour. L’infâme ! je le punirai par la faim, je le punirai par la soif, par mes discours, par mes actions ; je le suffoquerai de l’ennui de mes plaintes ; je ferai que notre amoureux mène une vie digne de ses mérites. Pâture de l’Achéron ! limier de turpitude ! sentine de vices ! Je vais tout de ce pas me plaindre de mon sort à mes voisines. (Se tournant du côté de la maison de Myrrhine) Mais la porte fait du bruit. C’est Myrrhine ; elle sort elle-même ; par Pollux ! j’ai mal pris mon temps.