Tu es bien aimable. Mais je suis impatiente de savoir de quoi il s’agit.
Mon mari m’offense de la manière la plus indigne ; il n’a pour moi aucun égard, aucun ménagement.
Hein ? qu’est-ce ? répète ; par Pollux ! je n’ai pas bien compris tes plaintes ; pardon.
Mon mari m’offense indignement.
Ce discours m’étonne, s’il est vrai ; car ce sont les femmes qui oppriment leurs maris.
Oh ! lui !… il prétend disposer, malgré moi, d’une jeune esclave qui m’appartient ; que j’ai élevée à mes frais, et la donner à son fermier ; mais c’est pour en faire sa maîtresse.
Tais-toi, je te prie.
Je puis parler, nous sommes seules ici.
C’est vrai. Comment possèdes-tu cette esclave ? Une honnête femme ne doit point avoir de pécule, que de l’aveu de son mari. Quand une femme a du bien acquis de son