Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 3.djvu/196

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LYSIDAME (d’un air piteux). Tout ce que tu voudras. CLÉOSTRATE Dans quels mauvais lieux as-tu traîné? LYSIDAME Dans les mauvais lieux, moi? CLÉOSTRATE J’en sais plus que tu ne penses. LYSIDAME Quoi? que sais-tu? CLÉOSTRATE Qu’entre tous les vieillards, il n’y en a pas de plus débauché que toi. D’où viens-tu, vaurien? où as-tu été? où as-tu fait la vie? où as-tu bu? C’est cela, ma foi; voyez comme son manteau est fripé. LYSIDAME Que les dieux t’accablent avec moi de leur colère, si une seule goutte de vina passé aujourd’hui par ma bouche ! CLÉOSTRATE Allons, comme il te plaira; bois, mange, dissipe ton bien. LYSIDAME Holà ! ma femme, c’est assez, modère-toi. Tu me cornes trop aux oreilles; garde un peu d’éloquence pour les querelles de demain. Mais, dis-moi, as-tu enfin dompté ta passion, pour condescendre à la volonté de ton mari, au lieu de le contrarier? CLÉOSTRATE A quel sujet?