Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 3.djvu/198

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LYSIDAME Tu le demandes? Au sujet de la servante Casine; pour la marier à notre fermier, un honnête esclave, qui ne la laissera manquer de rien, bois, eau chaude, nourriture, vêtements; chez qui elle pourra élever les enfants qu’elle mettra au jour; plutôt que de la donner à ce vaurien d’écuyer, à ce méchant esclave, qui n’a pas en pécule un denier de plomb. CLÉOSTRATE Je m’étonne, par Castor, qu’à ton âge, tu oublies ton devoir. LYSIDAME Comment? CLÉOSTRATE Si tu avais égard à la justice, aux bienséances, tu me laisserais pourvoir au sort des servantes : c’est mon affaire. LYSIDAME Pourquoi, diantre, cette fantaisie de la donner à un porte-bouclier? CLÉOSTRATE Parce qu’il faut faire plaisir à notre fils unique. LYSIDAME Unique tant que tu voudras; il n’est pas plus unique pour moi, ce fils, que son père ne l’est pour lui. La raison veut qu’il cède à mes désirs, plutôt que moi au