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Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 3.djvu/210

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LYSIDAME Que les dieux te conservent ! OLYMPION Maintenant elle fermente, elle est gonflée de colère contre moi. LYSIDAME Par Pollux ! que n’est-elle crevée au beau milieu de son corps (46). OLYMPION Ma foi, ce doit être une chose déjà faite, pour peu que tu aies ce qu’il faut. Mais, par Pollux ! que tes amours m’empoisonnent ! Inimitié de ta femme, inimitié de ton fils, inimitié des gens de la maison. LYSIDAME Que t’importe? Pourvu que ton Jupiter (se désignant lui-même) te soit propice, ne t’inquiète pas plus de ce fretin des dieux que d’un fétu. OLYMPION Fameuses sornettes que cela ! Est-ce que tu ne sais pas comme les Jupiters de ce bas monde meurent au moment où l’on s’y attend le moins? Et si mon Jupiter vient à mourir, quand l’empire sera dévolu aux dieux inférieurs, qui protégera mon dos, ma tête, mes jambes (47)? LYSIDAME Ton bonheur dépassera ton espérance, si nous arrivons à ce que je couche avec Casine. OLYMPION Par Hercule ! je n’y compte pas; ta femme met trop d’ardeur à m’empêcher de l’avoir.