Aller au contenu

Page:Théatre de campagne - Huitième série, 1882.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Henriette

Bah ! ça ce n’est pas une preuve ! c’est une chose que les hommes vous promettent si facilement et qu’ils tiennent si peu !…

Valentine

Oh ! oui, mais lui, c’est sérieux ! Figure-toi qu’à ton dernier bal, j’ai dansé avec lui… et, sans en avoir l’air, tout en valsant, il m’a emmenée dans le petit salon, tu sais ?… le petit salon ?

Henriette

Oui, oui. (À part.) Il paraît que c’est l’endroit !

Valentine

Il n’y avait justement personne… Alors il m’a fait asseoir sur le divan havane…

Henriette

Sur mon divan havane ?

Valentine

Oui ! cela t’étonne ?

Henriette

Moi ? non ! (À part.) Oh ! ces hommes sont tous les mêmes ! (Haut.) Apporte-moi mes laines !…

Valentine, apportant la corbeille à ouvrage.

Et puis, lorsque j’ai été assise, monsieur de…

Henriette, vivement.

Monsieur de ?