Aller au contenu

Page:Théatre de campagne - Huitième série, 1882.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Henriette

Oh ! toi tout comme une autre ! Va ! nous sommes toutes les mêmes, nous autres femmes ! aussi ne cherche pas à le haïr, n’essaie même pas de le juger ; car si ta douleur le condamnait, ton amour trouverait encore une excuse pour le justifier… Oublie-le : voilà tout ! et quand l’oubli sera peu à peu entré dans ton cœur, quand l’amour ne sera plus là pour excuser cet homme, alors tu verras comme tu le mépriseras et comme tu remercieras le ciel des pleurs qu’il t’aura fait verser.

Valentine, avec tendresse.

Ma chère Henriette !… tu es bonne, toi… tu cherches à me consoler : tu ne veux pas que je pleure !

Henriette, vivement.

Mais certainement non, je ne veux pas que tu pleures ! Eh ! que diraient nos invités s’ils te voyaient de la sorte ! Je veux que tu sois gaie, au contraire, que tu ries, que tu danses, que tu t’amuses enfin !… Allons, fillette, embrasse-moi ! (Elles s’embrassent.) Et maintenant, mademoiselle de Stainfeld, vous pouvez épouser notre futur !

Fin