Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/137

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remettent de faux nez, et de loin il est impossible de s’en apercevoir. Les crimes des grands personnages se rachètent par des amendes. Rarement Randjit-Singh punissait de mort ; mais les gouverneurs et les autres sirdars faisaient ce qu’ils voulaient dans leur pays, et la justice civile et criminelle était fort arbitraire. M. le général Court fut un jour obligé de laisser brûler par ses soldats une famille musulmane dont le chef avait tué un bœuf. Tout cela ne fait pas un admirable système de gouvernement ; mais quand on songe à l’état où était auparavant ce pays, on ne peut s’empêcher d’admirer le grand homme qui lui a rendu la paix et la prospérité. Quand je vis le vieux roi, il était à sa fin, dominé par les prêtres