Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/139

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de la sagacité politique de Randjit-Singh, d’avoir reconnu son impuissance à lutter contre les Anglais, de ne pas s’être laissé éblouir par ses succès, et de n’avoir pas cédé aux suggestions de ses sirdars, qui l’auraient volontiers entraîné à une résistance absurde contre un pouvoir trop supérieur. Il avait ainsi écarté l’intervention immédiate des Anglais dans les affaires intérieures de son pays, intervention qui leur a soumis tous les pouvoirs de l’Inde qui ont été obligés de la subir.

Le Pendjab pourrait être le siège d’une puissance formidable, surtout si le danger commun réunissait les Sikhs et les Afghans. Mais ces deux peuples se détestent encore plus qu’ils ne détestent les Anglais. Dans le Pendjab même sont