Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/226

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grosseur extraordinaire. Il n’y a pas de chênes ni de hêtres. Ce serait un cadeau à faire à ce pays : Shah-Çaheb y avait introduit la culture de la pomme de terre dans ses jardins, mais elle n’est pas du goût des natifs. Le chanvre et l’avoine sont considérés comme plantes sauvages. Le lin n’est cultivé que pour sa graine, dont on fait de l’huile.

Kachmir est le paradis de l’Inde, mais ne l’est pas pour les malheureux qui l’habitent. Rien ne peut exprimer la misère et l’oppression qui pèsent sur le laboureur et l’artisan. Aussi y voit-on beaucoup de mendiants. Ils sont plus sûrs de gagner leur vie à mendier qu’à travailler. Le pays était dans ce moment dépeuplé à cause d’une famine affreuse causée par