Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/234

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vrir la profondeur des abîmes que j’avais passés sur la neige. Je revis Lahore, où tout était tranquille. Quelques jours auparavant, le favori du roi avait été assassiné sous ses yeux dans son derbar. Il y avait alors beaucoup d’Anuglais qui allaient à Caboul, ou qui en revenaient. Ils étaient dans l’ivresse de leurs triomphes ; leurs journaux parlaient déjà des vins exquis qu’ils fabriquaient à Caboul. Les événements ne permettaient guère de visiter le Pendjab. Je m’en consolai en songeant que j’étais absolument sans ressources.

Je repartis de Lahore à la fin de novembre. Le roi était absent ; M. le général Court me présenta lui-même au premier ministre, et j’eus un hélat un peu