Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/24

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désagréments si fréquents en Europe. Les passagers sont crus sur leur déclaration, et leurs bagages sont à peine visités.

Les bords du Gange sont plantés de beaux arbres toujours verts, du milieu desquels se détachent les pagodes et les chaumières indiennes. Ça et là sont des bosquets de cocotiers, de palmiers et de bananiers. Une race d’hommes, noire et chétive, se tient sous leurs ombrages. Ils viennent sur de petites barques offrir aux passagers les fruits du pays. Aux heures de repos, ils descendent à la rivière faire leurs ablutions. Hommes, femmes et enfants y viennent ensemble, sans que la vue en soit choquée. Ils paraissent, selon l’expression du révérend évêque Héber, comme