ble, et j’en ai rencontré de très belles sous les plus humbles apparences. C’est aussi en étendant ma curiosité aux différents degrés de la hiérarchie sociale, que j’ai réussi à me départir du snobisme dont sont atteintes toutes les classes et plus particulièrement — admirez le courage dont je fais preuve, en l’admettant — la société anglaise.
— C’est probablement ce courage et cette franchise de votre race qui ont amené le psychologue très judicieux qu’est Paul Bourget à écrire : « Ah ! quel bon esprit, qu’un bon esprit anglais ». Mais « Revenons à nos moutons »…
— Pardonnez-moi de vous interrompre. Me diriez-vous ce que signifie exactement cette expression : « Revenons à nos moutons ».
— Revenons à ce qui nous occupait, à notre sujet.
— Ah ! Un jour un berger et une bergère quittèrent leurs troupeaux pour aller se désaltérer à une source voisine, et ils s’oublièrent à se débiter des madrigaux. Tout à coup, ils se dirent : « Revenons à nos moutons ». Ceci est une simple supposition que je fais.