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Page:Thaly - Chants de l'Atlantique suivis de Le ciel des Antilles, 1928.djvu/14

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CHANTS DE L’ATLANTIQUE
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LE CHANT DES SIRÈNES


Vieux arbres, c’est le chant des Sirènes que j’aime.
Vos sanglots ne me touchent pas ;
Même quand vous pleurez, en un vaste poème,
De Marsyas l’affreux trépas.

Je préfère à vos cris les appels des Sirènes
Qui nous versent de beaux espoirs ;
Et savent évoquer, sous les lunes lointaines,
La splendeur des antiques soirs !

L’homme a surtout besoin de menteuse espérance
Pour s’évader de sa prison.
Grands flots, accompagnez d’une belle cadence,
Les Sirènes à l’horizon !