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Page:Thaly - Chants de l'Atlantique suivis de Le ciel des Antilles, 1928.djvu/26

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CHANTS DE L’ATLANTIQUE
22



Cueillons la rapide minute.
Respirons le jasmin.
De l’oiseau bleu, la fraîche flûte
L’entendrons-nous demain ?


l’heure d’amour


Le couchant sur la mer dessine
Un rivage de feu.
D’un flamand, l’aile purpurine
Décroît dans le soir bleu.

L’oiseau va revenir, peut-être,
À la pointe du jour ;
Mais jamais plus ne doit renaître
Le bel instant d’amour !


les yeux éteints


Dans tes doux yeux d’azur flamboie
Le reflet du ciel vert ;
Mais déjà le soleil se noie
Dans la brume de mer.