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CHANTS DE L’ATLANTIQUE
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À CHARLES LINDBERGH

En souvenir de l’« Oiseau Blanc ».


I


Quoique portant au cœur le deuil de ses deux fils,
Arrachés sans retour au ciel pur de la gloire ;
La France a célébré ta superbe victoire ;
Mille mains t’ont tendu le laurier et le lys :

Le peuple ardent qui vit au chant de quatre fleuves,
Quel que soit leur pays, adore les héros :
Il aime également beau geste et nobles mots ;
Mais il préfère à tout une prouesse neuve.

Il fut vibrant lorsque l’avion d’Amérique
Vint atterrir, après le voyage tragique ;
Ses acclamations montèrent vers le ciel !

Pendant ce temps, au fond de l’Atlantique immense,
Dormaient, battus des flots, leur sommeil éternel
Nungesser et Coli, braves enfants de France.