Page:Tharaud - Dingley.djvu/215

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monter la fiévreuse rumeur. Enfin il quitta le balcon. Sa femme crut qu’il allait sortir pour se mêler à la foule. Elle se trompait. Il vint s’asseoir à sa table de travail. Et dans le cri déchirant des trompettes de carton et des binious à un penny, il recommença d’écrire les aventures de ce voyou londonien, qui redevient un homme pour avoir éprouvé au service de la Reine de rudes fatigues, et senti plusieurs fois passer sur son visage le vent de la mort. Histoire qui, dans l’univers britannique, obtint le plus colossal succès, parce que, nulle part, l’illustre écrivain n’a exalté avec un plus haut sentiment d’orgueil l’égoïsme de sa patrie.

Avril 1906.
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