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Philémon (1) composa autrefois cette comédie en de Phénicie. Mnésiloque y séjourna deux ans; il grec: elle s’appelait les Evantider. Plante, qui 1'a tra- apprit, non sans douleur, que Bacehis était partie duite en latin l’appelle les Bacchiv. ll n'y a rien d’é- d’Athènes. Des matelots qu’il connaissait Pinformè- tonnant de me voir ici, puisque Bacchus vous en- rent qu’elle s`était embarquée pour la Crète. Il voie les Bacchis, qui sont de vraies Bacchanœs. mande à un ami, Pistoclère , tils de Philoxène , (Test moi qui vous les apporte. Est-ce que je mens? d’employer tout son zèle et tous ses soins à la re- ll ne conviendrait pas à un dieu de mentir. J e dis la cherche de la jeune fugitive. Pistoclère , empressé vérité. Ce n’est pas moi qui les apporte, mais bieucet de servirson ami, découvre que les deux sœurs sont animal lascif que je monte; il est un peu las, car il déjà revenues à Athènes; il en devient amoureux porte trois personnes. Vous en voyez déjà une (il lui-méme. L’une attire auprès d’elle Pistoelère , se désigne luî—même ) ; regardez maintenant ce que l’autre attend Mnésiloque. Est—il étonnant que deux j’ai sur les lèvres ; voyez les deux sœurs Bacchis de jolies filles , deux Baoehantes séduisent ces jeunes Samos, jolies eourtisanes, nées en même temps; gens,et mêmeleurspères, tout cassés,toutmoribonds charmantes jumelles qui se ressemblent comme qu’1ls SOIBHÈP Mais voici Pistoclère qui revient vers deux gouttes de lait, comme deux larmes d’eau. Ou les deux Bacchis qu’il a retrouvées; il veut étouf- les prendrait pour deux moitiés d’un même tout; en fer en vain le nouveau feu d’amour qui Pembrase. les regardant on les confond , on les prend l’une Maintenant je me retire. Écoutez-le à son tour. pour l’autre. Vous attendez le reste : faites donc si- lence : je vais vous dire le sujet de la comédie. Sa- mos est un pays que vous connaissez tous, ear il n’y a pas de mers, de terres, de montagnes, d’îles que vos ` légions n’ayent rendues accessibles. Cest la que Sogtrata, fille de Pyrgotélès, aheu de son mari Py- rocles ces deux tilles, nées le meme jour. lumes tous deux aux mystères de Bacchus , ils donnèrent à leurs enfants le nom de ce,d1eu. Les PHTCDÈS Il10\1· rurent ; 1 une fut transportee en Crete par un Soldat, lautre fut embarquée pour Athenes ltI11ës1loq\l€,fî S de Nicobule, la vit, l'aima, et lui rendit de fréquentes visites.

Cependant le pere de ce jeune homme ’l’av¤lt envoye a Éphese pour lui rapporter de l'argent quil avait deposé chez un vieil ami, Archidémide

(1) Poète de Syracuse qui vivait du temps d'Alexandre.

ACTE PREMIER.


Scène I.

LES DEUX BACCHIS, PISTOCLÈRE.

1. Bacch. Te serait—il possible de te taire et de` me laisser parler? l

2, Blum, Tpèg.v0]0ntj€I·S_ pa,·j8_

1. Bacch. Ma sœur, si ma mémoire me manque, tu voudras bien m’aidei·,

2. Bqcch. C’est plutot à moi de craindre que lesexpressions me manquent pour venir à ton gg.cours.

Pisa!. (à part.) Que font là ces deux sœurs qui ontle même nom et les mêmes attraitsif(Haut.) Que dé-hbgœbvous dans votre pm, conseil?

1- Bû(«‘C· Pnlüll (]\l8 dt! l)lCI.\.


u Simul soiatis , ad vos cur venerim. 35 •~ 'Veterem amicum, senem Phœnîoarium. 70 tt Philemon Graecam olim dedit fahulam; ~ Is quom biennio desiderat Ephesi , et Hama, qui graaeissant, Evantides nnncupant. « Bacchidem ahiisse, durum adccpit nuneium : ti Plotus , qui Ialinissat , vocal Bacchides. « Nam nautm noti navigasse nunoiant. rc Quare nou est mirum , si hue adveuerlm. « Ut fugitivam eure et corde quœrerel , ¤ Baœhus bncchanteis Bacchus mittit Bncchides: 40 « Ad Philoxeni Plstoclerum tilium 15 « Ego ad vos porto. Quid dixl mendacium? « Sodalem unicum suleat epistoiium. u Non decet mentiri deum. At vera fabulor : « Dum Pistoelerus amieo impartit opel-am , « Non ego cas porto, verum salsus asinus .. Athgnag dudum mm ,.,,,1;,,,.,,,,, gaming}, ¤ Vîü d¤î`ESS\lS« lfüîâ , si Tim m¤m01’Pm« •¤ Conquisitorem in amorem conciunt. « Fgrt; uuum videtis : ore quid Ieram, Speoîte; 46 « Altera Pistoelerum ad sese adliclt : 80 K DUHS SOIOIÉBS dEllB.CDhZlTl!·HiS SillDlîlS, « Ajjgyg vgnîgmü MDg$i]gch0_ ¤ Mëretrîws l¢Pi<l¤$· ¤¤¤ D\’03¤¤îf1§ 1P01'¢· « Gemime Bacchœ duos Bacehanleis pullulos ne [isdem purenlihus, lœtu gemellilioo, « Quid mirum si nd SEEE trttxerlnt blandulœ, vr Non minus Sîmilëiâ. C|¤¤I¤ lüüü lait, si ¤0¤f¤l‘¤8• u Facotas, pulchrœ? Iocurvos lihitinarios, « Àllî üql-wm ¤•·ll1î¤ ¢ diwldfatns ï¤1P¤l€$· 50 « Veterrumos series, illorum traherent patres. 85 « Has si vtderes, ita confondus oculos, .1 564 www pmocm-um ’ qui ad Baœhjdes ·* UW! lit SW UW (lllëüs înleînüsœle- « Nuper inventa; redit, et secum insolens u Quod restat, expetitis : jam date silentium; ,, NOW, ,,,,,0,,,, ,;,5,,,,,, ,g,,,U,l0s_ « Hujus argumentum eloquur Comœdiœ. •« Nuno prodeo , audlte. » ii Samos qnze terra sit, nota est omnibus. 56 vi Nam marin, terms, mouteis, alque insulas « Vostrœ Ieglones reddidere pervias. « Hao Pyrgotelis Sostrats Pyroeli viro « Uno edidit guatas nisu gamines. SCENA PRIMA' « Plaeuitque tnitiatis Trieteride 60 GCH u Quas ederent, Bacehi vocitare nomine. _BA_ mES‘ mST0CLERUS` ,, p,,,,,,,;,,,,, mm cœb,·0_ pm 0ccupan[_ Bucch. 1. Quid si hoclpotis est,ut taceas, ego toque:') ¤ Alteram miles secum in Cretam vexerat, Bacch. ll: Leptde zàlicet. I - 90 « Alten-a geminis adnatat Cecropias. Baccli. 1. Ubi me fugiet memoria, ibn tu faclto, ut subve- « Hana, ut Nioobuli inspieit Mnesilochus , os mas, soror. · _ it Amare obeipit., ita! ad eam frequeutius. Baceli. 11. Pol, magie metuo, mihi in monendo ne defuerlt « Iuterea juvenem peter mittit Ephesum, oreho. Y « Ut inde retexat aurum, quod posuerat. Beach. 1, Pol, ego quoque mctuo, lusciniolœ ne defuerit « lpse jampridem apuil Àl’Clll|Il8[ll(l€m, cnntio. ‘