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Page:TheatreLatin1.djvu/163

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I r les PLAUTE. che; ils ne passaient pas leurs journées dans des lieux P/til. Salut, Mnésiloque; vous voilà revenu bien infimes. Du manège et de l’Académie vous retour- portant ; j’en suis enchanté. niez a la maison , et là, en costume de travail, assis Mnés. Philoxène , que les dieux vous conservent! sur une chaise , auprès de votre préoepteur , vous Lyd. Celui·ci est ne pour le bonheur de son père. lisiez; et s`il vous arrivaitde manquer d’une syllabe, ll voyage sur mer, ménage son patrimoine, veille votre peau était aussitot higarree comme le manteau sur la maison. Il suit, il respecte les ordres, les moin- de votre nourrice. l e dres désirs de son père. Il est le camarade de Pisto~ Mmâs. (à part.) Entendre traiter ainsi mon ca- clère dès la plus tendre enfance. Il n’v a pas trois marade à cause de moi , quel supplice! On l’accuse , jours de distance entre eux; mais il y a trente ans de et il est innocent 2 et cela par ma faute. différence pour la raison. P/til. Les mœurs sont changées, mon cher Lydus. Phil. Epargnez Pistoclère , et trêve de médisance Lyd. Je ne le sais que trop. Autrefois on ne ces- sur $011 compte. sait d’ohéir à son précepteur que lorsqu`on sollicitait Lyd. Taisez·vons : vous êtes fou de ne pas souf- le suffrage du peuple pourentrer aux affaires. Maintc- frir qu’on dise du mal de Celui qui fait mal. .l`aime— nant, à peine un enfant a-t-1l sept ans, que si son pré- rais mieux qu’il disposât des infortunes que le ciel ' cepteur le touche seulement du bout des doigts, il lui me réserve , que de mon pécule. jette les tablettes ala tête. Allez-vous demander justice Phil. Pourquoi cela? au père , voilà le discours qu’il tient à l’enfant : Je veux Lyd. Parce que chaque jourdiminuerait prompte- être ton appui ,jusqu`à ce que tu puisses te défendre ment la somme de mes malheurs. t0i~même. On fait venir le précepteur 1 ¤ Vieux pédant, Mnés. Pourquoi , Lydus , cette rigueur avec mon lui dit·on, ne chagrinez pas cet enfant pour une ba- camarade, ton élève? gatelle qui montre sa fermeté. ¤ Et le maître s’en Lyd. Votre camarade est perdu. va, après avoir eu la tête bien lavée. Voilà le beau Mnés. Que les dieux l’en préservent! jugement rendu. Quel moyen le maître a—t—il de faire Lyd. Cest comme je vous le dis: ce n’est pas un respecter son autorité , si e’est l’éeolier qui le bat? méchant propos que je répète, j’ai vu sa ruine de Mnés. (do pa rl.) A entendre sa plainte , l’accn— mes propres yeux. sation est grave. Je serais bien surpris si Pistoclère Mnés. Comment cela est-il arrivé? n`a pas donné quelques coups de poing à Lydus. Lyd. Par sa honteuse passion pour une courtisane. P/til. Mais qui est-ce que je vois la debout devant Mzés. Vous tairez·vous? ' ma porte ? Lyd. Une femme qui mange, qui dévore les hom- Lyd. Pl1iloxène!... mes qu’ello attrape. Mnés. (à part.) .l’aimerais mieux être vu des Mnés. Où demeure-t-elle? dieux propices que de ce vieillard. Lyd. Là. Phil. Quel est cet homme ? Mnés. De quel pays est-elle P Lyd. Mnésiloque, le camarade de votre üls Piste- Lyd. De Samos. clère. Il ne lui ressemble pas, il ne va pas coucher Mnes. Elle se nomme? dans des lieux de débauche. Heureux Nieobule , Lgd. Baccliis. d’avoir un tel fils! Mnés. Vous vous trompez, Lydus,... je sais tout, Ihi sunm aetatem extendehant, non in latebrosis locls. Haudconsimilî ingenio,atque ille est,qui in lupanari adcuhat. Inde de hippodrome et paltestra ubi revenisses domum , Fortunalum Nicobulum , qui illum prodnxît sihi! Cinetioolo prœcinctus in sella apud magistrum adsideres : 488 Phil. Salvos sis , Mncsiloche; salvom te edvenire gaudeo slo Quom llbrum legeres, si unam peccavisses sullabam , · Mnos. Di te ameut, Philoxcne. Lyd· Hic enim rite produolu Fieret corium tam maculosum, quam est nutrieis paIhum· ’st patri; Muet. Proptcr me haao nune meo sodall dict discrucior mi- ln mare it, rem femillarem curztt, eustodît domum : ser. Obsequens obediensque est mori nique inperiis patrie. Innooens subspicionem hane substinet causa mea. 490 Hie sodalis Pistoclero jam puer pucro fuit; Phil. Alil, Lyûe, num: sunt mores. Lyd. ld equidem ego Trîduum non interest aetatis, uter major siet : sis carto sem. Verum lngenium plus triginta annie majus est, quam alleri. Nam clim populi prius honorem capiebal sublragio , Phil. Cave màlülû , et coupesce in illum dicere injuste. Lyd. Quam magistro desinebnt esse dieto obcdiens. Taœ : At nunc, priusquam septuenni ’st, si adtigas eum manu; Stultus es, qui illi male œgre patere dlcî, qui facit. Extemplo puer pœdagogo tabula disrumpit eaput. 495 Nam lllum meum malum promptare malim, quam peculium Quom palrem adeas postulalum, puero sic dicit peter: Phil. Qui dum? Lyd. Quîa, malum si promptet, in dies fa— Noster esto , dum te poterls dèfensare iojurie. clat minus. h2o Provocatur piedagogus : eho sencx minumi preti , Mme. Quid sodulem DICUIH castigas , Lyde, discipulum Ne atltigas puerum istac causa , quaudo fecit strenue. tuum? It magister, quasi lueerua, uncto expletus liuleo. 500 Lyd. Periit tibl sodalis. Mines. Ne di sirint. Lyd. Sic est, ut Itur illlnc jure dlcto : hoccine helc pacto potes! loquor. Inhibere lnperium magister, si ipsus primus vapulet? Quln ego , quom peribat, vidi , non ex audrito arguo. Mns:. Acris postulatio haec est, quom hujus dicte intellego. Mnes. Quid factum ’st? Lyd. Meretrioem indigne depart!. Mira sunt, ni Pîstoclerus Lydum puguls contudit. Mnesl Non tu Iaces? Phil. Sed quis hic est, quem adslautcm video ante oâiîum'? Lyd. At qua: neerrume atque zrstuose ubsorhet, ubl quem- Lyd. 0 Philoxcue 605 que adligit. .59.5 plans. Deus propitios me videre, qllâm illllm , IIIHWUCID [linge, Ubi ea mulier hal>|ia|.? Lyd. Heic. Mnes. Unde cam mihi. esse niunt? Lyd. Ex Samo. Phil. Quis illic est? Lyd. Mnesiloehus, gnati lui sodalis Murs. Quze vtmitur? Lyzl. Bucchis. lllnea. Erras, Lyde ego Pislucleri , omnem rem scio,