Page:Theatre de Tristan Bernard 1.djvu/37

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regagne sa place.) Il va venir un Anglais qui ne sait pas un mot de français… Il a demandé un inspecteur de police… Je ne sais pas ce qu’il lui veut…

EUGÈNE, à lui-même.

Moi non plus. Il y a des chances pour que je ne le sache jamais.

VOIX DE HOGSON, à la cantonade.

Look here, waiter !… waiter !… Give us a good polish on my patent leather boots and bring us a bottle of soda water !

EUGÈNE, à lui-même.

Oh ! quel jargon ! Quel jargon ! Où est le temps où la langue française était universellement connue à la surface de la terre ? Il y a pourtant une société pour la propagation de la langue française. Qu’est-ce qu’elle fait donc ?

HOGSON, entre par la droite premier plan, pendant que l’Inspecteur entre par le fond.

Well, what about that Inspector ?

L’INSPECTEUR.

Hein ! Qu’est-ce qu’il y a ? C’est ce monsieur qui me demande ! (À Hogson.) Eh bien ! vous n’avez pas peur ! Vous ne pourriez pas vous déranger pour venir jusqu’au commissariat ?

HOGSON.

Yes !

L’INSPECTEUR.

Il n’y a pas de yes ! C’est l’usage !

HOGSON.

Yes !

L’INSPECTEUR.

Je vois que vous êtes un homme bien élevé. Il fau-