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amis de Dieu, lesquels supplient Dieu pour nous dans tous nos besoins.

Le culte que nous rendons aux saints est de deux genres, l’un se rapporte à la Mère du Verbe divin, que nous vénérons comme serviteurs de Dieu, parce qu’elle est la Mère de Dieu ; ainsi, quoiqu’elle soit réellement la servante de Dieu, elle est cependant Mère de Dieu ; parce que, selon la chair, elle a donné le jour à une personne de la Trinité divine. De là, nous l’élevons en comparaison plus haut que les Anges et les saints, et nous lui apportons une plus grande vénération qu’il ne convient aux autres serviteurs de Dieu.

Le second genre de culte que l’on doit aux serviteurs de Dieu, se rapporte aux saints Anges, aux Apôtres, aux Prophètes, aux Martyrs, et en général à tous les saints.

En outre, nous vénérons l’arbre de la vénérable et vivifiante Croix, sur laquelle notre Rédempteur a souffert pour le salut du monde ; nous vénérons l’image de la Croix vivifiante, la Crèche de Bethléem, par laquelle nous avons été délivrés de notre honte ; nous vénérons le lieu de Golgotha, le tombeau vivifiant, et les autres lieux saints ; ensuite nous vénérons le saint Évangile et les vases sacrés dans lesquels le sacrifice est offert. Nous rendons un culte aux saints par louange, par commémorations annuelles et les fêtes générales, par la construction des saints temples et par le saint Sacrifice. Aussi vénérons-nous les images de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de la sainte Vierge, mère de Dieu, et de tous les saints ; nous vénérons ces images et nous les baisons ; ensuite les images des Anges, représentés avec les formes sous lesquelles ils se sont montrés à quelques patriarches et prophètes ; nous figurons aussi le Saint-Esprit, comme il s’est fait voir en forme de colombe.

Si pour ce culte des saintes images quelques-uns nous font un reproche d’idolâtrie, nous le reconnaissons comme vain et comme absurde ; car nous n’adorons personne autre qu’un Dieu unique dans la Trinité. Mais nous vénérons les saints dou-