Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 1, Duprat, 1845.djvu/361

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À propos de cette ruse de guerre, l’éditeur de L’Histoire générale de la Chine fait, en note, l’observation suivante : « Ce stratagème a souvent été employé par les Tartares, qui, prenant l’avantage du vent, allumaient des tourbes et des herbages, dont la fumée épaisse, couvrant l’armée ennemie, leur donnait la liberté de manœuvrer sans être aperçus. Ils s’en servirent dans leurs expéditions en Europe et se firent passer pour des sorciers qui avaient le pouvoir d’élever des brouillards. » Tome III, page 512.


Sun-Tsé a écrit sur l’art militaire un ouvrage en quatre-vingt-deux chapitres ; il n’en reste que treize. L’empereur Wou-Ty, de la dynastie des Wey, qui vivait l’an 424 de J.-C., en a fait un commentaire très-estimé.

Ou-Tsé, appelé aussi Ou-Ky, vécut vers l’an 425 avant J.-C. Il a laissé un traité en six articles, traduit, ainsi que le précédent, au vol. VII des Mémoires sur les Chinois.

Les ouvrages intitulés : San-Lio et Lou-Tao (c’est par erreur que nous avons dit les ouvrages de Lou-Tao et de San-Lio) sont le sixième et le dernier des sept ouvrages fondamentaux sur l’art militaire des Chinois. Le premier a été composé par Hwang-Ché-Kong, qui vivait sous les Tsin, avant notre ère ; le second est attribué à Liu-Wang, le même qu’on nomme aussi Tay-Kong, et qui vivait 1122 ans avant notre ère, au commencement de la dynastie des Tchéou. Le Lou-Tao est traduit également au vol. VII des Mémoires sur les Chinois.


Nous voyons dans la suite que les Hia-Heou sont alliés de Tsao-Tsao, et qu’ils gardent leurs noms, ce qui prouve que nous nous sommes trompé ici ; il faut lire : « Un fils adoptif de Tsao-Teng, qui portait d’abord le nom de Hia-Heou, et c’était celui de sa famille, le changea en celui de Tsao-Tsong, lorsqu’il passa dans la maison de son second père. Ce fut là Tsao-Tsong lui-même, père de Tsao-Tsao. » Plus bas , ligne 23, pour plus de précision, il faudrait dire : « Il aimait le chant, la danse, la flûte et la guitare ». Les mots tchong et tan du texte signifiant musicis instrumentis canere et instrumenta musica pulsare, représentent les deux espèces d’instruments.