Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 1, Duprat, 1845.djvu/363

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avions suivi la version mandchou qui donne mongou. Ce mot paraît désigner en général les Tartares ou Barbares occidentaux, et se rapproche assez par le sens du Sy-Fang des Chinois.


Au lieu de « s’appuie sur son sabre, » il faut lire, en suivant la version tartare : « Il agite, il fait voltiger son glaive. » Le mandarin dit : Loho elkimé, ayant fait les évolutions, l’exercice du sabre. Le Chinois donne simplement : Tchang-Kien, expression qui ne semble pas impliquer l’idée d’un maniement d’arme.


Remarquons en passant que le mot chinois jin-ma, hommes et chevaux, est toujours rendu en mandchou par l’expression simple tchouoha, troupes, c’est-à-dire troupes à cheval ; ces Tartares ne connaissaient que la cavalerie, ainsi que les autres hordes ennemies de la Chine qui désolèrent si souvent ce pays par leurs incursions.


Les Chinois ont encore recours au sang des animaux pour rompre le charme magique dont ils redoutent l’influence, et cela, dans des circonstances qui intéressent l’Europe à un assez haut degré. Quand un missionnaire catholique, déjà brisé par la torture, est amené devant le juge pour subir un interrogatoire, celui-ci, ne pouvant attribuer le courage du confesseur qu’à la magie, craint sur son tribunal les effets de la puissance occulte de la victime gisante à ses pieds. Dans ces cas-là, il fait avaler au patient le sang chaud d’un chien qui vient d’être mis à mort. Ceci s’est passé dans les plus récentes persécutions dont les lettres écrites de Chine nous aient donné les détails.


Voir plus bas, la note de la page 114 sur l’usage du canon.


Il faut lire : « Il attendait Tchu-Tsuen avec des soldats d’élite rangés en bon ordre à l’ouest et au sud de la ville. »