Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 1, Duprat, 1845.djvu/404

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Mot à mot : « Je veux faire tous mes efforts à votre service, comme le cheval et le chien. » Cette phrase, qui se rencontre fréquemment, n’est point expliquée dans les dictionnaires, où l’on ne trouve guère la solution de ces genres de difficulté. Le mandchou rend le sens plus clair en mettant le mot comme, kesé, que le chinois supprime.


L’orthographe du’nom serait Tay-Tsé ; nous avons écrit Ssé pour ne pas faire de confusion avec Sun-Tsé qui figure dans ce chapitre.


Cette note de l’éditeur chinois prouverait, ce dont on doute trop généralement, que le San-Koué-Tchy s’écarte rarement de la vérité quant aux faits et suit le plus souvent la tradition reçue, même dans les récits invraisemblables et fabuleux. Vrai ou non, cet épisode animé jette quelque intérêt sur ces deux héros, qui sont aux yeux des Chinois des personnages épiques.


Le texte dit que les soldats des deux armées en voyant Sun-Tsé accomplir ce double exploit l’appelèrent « un petit Pa-Wang… » Pa-Wang (son vrai nom Hiang-Yu) « avait une taille gigantesque et une force de corps prodigieuse ; ses bras étaient inflexibles ; l’on eût plutôt ébranlé une montagne que de les lui faire plier malgré lui ; il avait huit pieds de hauteur (c’est-à-dire environ six de nos pieds modernes) ; il pouvait lever, sans s’incommoder, jusqu’à mille livres pesant. Il avait le son de voix terrible ; par sa force et par sa valeur, il eût pu résister à une armée entière. ». Mémoires sur les Chinois, vol. III, page 56.


Sun-Tsé rappelle au guerrier vaincu que son chef n’avait pas consenti à le laisser conduire l’avant-garde, parce qu’il n’était pas général de première classe. Voir page 267.


Ce Han-Sin est le personnage déjà cité page 196. Il fut un grand gé-