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Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 2, Duprat, 1851.djvu/270

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Tsay-Yang, transporté de colère, voulait vous attaquer jusque sur la rive septentrionale du fleuve Jaune, tant il était impatient de se venger. Son excellence s’opposa à ses desseins, et (pour l’en détourner), nous envoya de ce côté, dans le Jou-Nan, combattre Liéou-Py qui occupe la province. Là, le hasard nous a fait vous rencontrer. » Ce récit, Yun-Tchang voulut que l’officier le répétât à Tchang-Fey comme une preuve de sa sincérité. Tchang-Fey l’interrogea sur ce que Yun-Tchang avait fait à la cour pendant son séjour dans la capitale, et les réponses du captif furent si complètes et si satisfaisantes, qu’il reconnut la vérité des paroles de Yun-Tchang.

Il allait donc enfin vers le petit char présenter ses respects aux deux femmes de leur frère commun, quand des courriers arrivés de la ville lui annoncèrent qu’on voyait s’avancer du côté du sud une dizaine de cavaliers suspects ; ils s’approchaient avec une extrême rapidité. Cette nouvelle causa une vive inquiétude à Tchang-Fey qui se porta, à la tête de ses soldats, au-devant de l’ennemi supposé.