Page:Theuriet – Frida.djvu/110

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— Et par-dessus le marché, ça fourmille de fautes… Platanes avec deux n, serre avec un seul r… C’est le comble de l’abomination !… Pour votre punition, vous me conjuguerez le verbe : « Je n’écoute pas avec une attention suffisante la dictée de mon professeur… » Assez pour aujourd’hui… Je m’en vais fort mécontent…

Et comme Céline entrait, il ajouta :

— M. Raoul est puni ; sa dictée est infecte… Qu’est-ce que cette Frida dont il me rebat les oreilles ?

— Frida ! répondit innocemment Céline, c’est la petite-nièce des demoiselles du Kœler.

Le pudibond M. Berloquin me lança un regard scandalisé :

— Une jeune fille ?… Il ne manquait plus que ça !… Quand M. Laignier sera de retour, je l’édifierai sur la conduite de son fils…

Là-dessus il empoigna ses livres, enfonça jusque sur ses oreilles son chapeau haute forme, et sortit en claquant la porte.