Page:Theuriet – Frida.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pieds à la boule, je finis par me plonger dans un bon bain de sommeil.


Le lendemain était le jour de la leçon de M. Berloquin. Il arriva tout hérissé de chiffres ; pendant deux heures fastidieuses nous étudiâmes à fond la règle de trois simple et composée. Comme mon escapade de la veille me laissait au fond de la conscience un vague remords, je résolus par manière de compensation de me montrer fort appliqué, et j’y réussis. Même, je vins à bout d’un problème dont le seul énoncé m’avait d’abord rempli de terreur : « Trois ouvriers creusent ensemble un puits ; le premier enlève deux mètres cubes de terre par jour ; le second, trois ; le troisième, quatre ; déterminer en combien de jours ils auront fini leur besogne, sachant que le puits doit avoir quarante-quatre mètres cubes de profondeur. » M. Berloquin en fut si satisfait qu’il oublia de me reparler de mes distrac-