Page:Theuriet – Frida.djvu/148

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père de Frida, je murmurai hypocritement :

— Ne prenez pas la peine de me reconduire, monsieur… Je retrouverai bien mon chemin tout seul…

— Non, repartit-il en ricanant, cela ne va pas… Je serai ravi de causer en route avec un garçon qui tourne si bien les lettres, et plus enchanté encore d’en faire mon compliment à M. Laignier… Salue ces demoiselles et partons !

Je me tournai d’un air contrit vers les deux tantes. J’espérais encore qu’elles seraient touchées de ma confusion et imploreraient ma grâce… Mais Mlle Gertrude seule, posant son livre sur ses genoux, me coula un regard de compassion. Quant à Mlle Odile, elle se borna à marmonner :

— Adieu, vaurien… Tâche désormais de te conduire plus décemment. Bonsoir, bonsoir !…

Je sortis honteusement, sous l’escorte de l’in-