Page:Theuriet – Frida.djvu/54

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— Ah ! reprit-elle, et comment vous appelez-vous ?

— Raoul… Raoul Laignier… Et vous, demandai-je en m’enhardissant.

— Moi… Frida.

— Un joli nom.

— Vous trouvez ?… C’est celui de ma mère qui était allemande… Elle est morte.

— La mienne aussi, avouai-je, comptant que cette similitude dans nos situations la toucherait.

Mais elle garda le silence, et au bout d’un instant je continuai :

— C’est à vous le château ?

— Quel château ?

— Celui que j’ai vu en venant ici.

— Ah ! répondit-elle en riant, Salvanches ?… Non, c’est la maison de mes grand’tantes, Mlles du Kœler… Je demeure avec elles pendant un voyage que mon père fait en Alsace… Mais d’où vient que vous appelez Salvanches un château ?