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papier grisaille dont les dessins représentaient les fables de La Fontaine. Les rideaux du lit et de la fenêtre, l’étoffe des fauteuils Louis XVI, en toile de Jouy camaïeu, reproduisaient les mêmes sujets que le papier de tenture. La bibliothèque de palissandre, ornée de cuivres, était garnie de livres et de cahiers de musique aux antiques reliures. Sur la tablette de la cheminée, deux vases de fleurs artificielles flanquaient un groupe de faïence peinte, figurant une allégorie des Quatre éléments. La glace encadrée de bois sculpté se terminait par un trumeau où l’on voyait une bergère rose gardant ses moutons, pendant qu’un berger flûtait à côté d’elle, à l’ombre d’un bouquet de saules bleuâtres. Ce décor du temps passé s’harmonisait à merveille avec la musique grêle de l’épinette.

Je m’amusai alors à examiner les estampes d’Estelle et Némorin et à parcourir le texte. En tout autre moment, cette histoire de bergeries sentimentales m’eût certainement charmé ; mais,