Page:Theuriet - Gertrude et Véronique, 1888, 4e mille.djvu/166

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hier à la nuit sans que nous t’ayons écrit, je me suis bien douté de quelque aventure…

— Tu te trompes, Gaspard, interrompit soudain Xavier, Gertrude avait été prévenue… Je lui avais écrit la maladie de notre oncle.

En même temps il regardait tristement sa cousine qui se troublait de plus en plus et devenait vermeille. Gaspard resta un moment interdit, puis faisant un geste d’impatience :

— Suffit, dit-il, assez parlé !… Nous ne sommes plus rien ici, détalons, et laissons ces messieurs griffonner leur grimoire… Si j’avais su tout cela, je n’aurais même pas mis les pieds dans cette maison… Ma mère, prenez mon bras, et décampons !

Sans plus regarder Gertrude et les gens de loi, il saisit le bras de sa mère et se dirigea vers la porte, suivi de ses deux sœurs.

— Mauvaise parente ! murmura Reine en passant près de sa cousine.

Xavier était demeuré le dernier ; il était sombre et préoccupé.

— Xavier ! fit Gertrude.

Il alla vers elle et lui tendit la main.

— Xavier, répéta-t-elle avec des larmes plein la voix, j’ai besoin de te parler, reste demain à ton atelier.