porte, et, avant qu’elle eût pris le temps de répondre, Xavier s’élança dans la chambre. Il était si pâle et paraissait si agité, que Gertrude poussa un cri de surprise.
— Qu’est-il arrivé ? demanda-t-elle avec inquiétude.
— Avant tout, dit Xavier d’une voix assourdie par l’émotion, réponds-moi… Est-il vrai que tu caches ici un enfant ?
Gertrude tressaillit, et regardant son cousin fixement :
— Je ne le cache pas… Le voici !
Elle souleva le rideau et montra l’enfant endormi. Xavier détourna la tête, et faisant un geste de colère :
— Assez ! murmura-t-il, cela me suffit.
Puis il marcha dans la chambre, les lèvres serrées. Le regard attristé de Gertrude ne le quittait pas.
— Au moins, reprit-il avec une amère et subite violence, que ne parliez-vous plus tôt ? A quoi bon vous jouer de ma tendresse et mentir ?…
— Moi, j’ai menti ! s’écria la jeune fille indignée.
— Cet enfant n’est-il pas le vôtre ?…
Gertrude pâlit d’abord extrêmement, puis une