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Page:Theuriet - Gertrude et Véronique, 1888, 4e mille.djvu/360

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Vous ne ferez pas cela, Véronique, vous serez clémente !

Et comme elle secouait la tête d’un air désabusé : — Tenez, s’écria-t-il en se jetant à genoux, me croyez-vous maintenant suffisamment humilié. Je vous en supplie, ne me laissez pas seul… La solitude me fait horreur !

— Rester est au-dessus de mes forces, répondit enfin la jeune femme, tout ce que je puis vous promettre, c’est de me retirer dans un couvent dès que je vous aurai quitté.

— Eh ! riposta Bernard en se relevant furieux, que m’importe que vous soyez cloîtrée, si je reste seul ! — Il avait repris son ton hargneux et agressif.— Allons, grommela-t-il, c’est moi qui vous délivrerai de vos serments.— Il se tourna brusquement vers Gérard : — A nous deux maintenant, vociféra-t-il, nous allons nous couper la gorge, monsieur, car l’un de nous est de trop ici, et je vous hais !

— Je vous méprise, répliqua le jeune homme en le regardant droit dans les yeux, mais puisque vous le voulez, je suis à vos ordres.

Il fit quelques pas vers le verrier et du geste lui montra la porte. Ils étaient déjà sur le seuil quand Véronique s’élança entre eux.— Arrêtez !