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VI


Cependant, celui qui venait de jeter la discorde dans le paisible magasin des demoiselles Pêche, Xavier, poursuivait ses projets. Son premier soin avait été de s’occuper de la construction d’un atelier. Un terrain en friche, situé sur la lisière du bois, à une portée de fusil du village, eut bientôt fixé son choix. Tout s’y rencontrait à souhait : un chemin d’exploitation partait de là pour s’enfoncer dans le bois, et un ruisseau descendant de la Gorge-aux-Couleuvres permettait d’y établir une scierie. Grâce à de nouvelles commandes, Xavier put traiter immédiatement avec un entrepreneur, et deux mois après, l’atelier élevait à l’entrée du bois ses murs blanchis à la chaux et son toit de tuiles rouges. Il était vaste, bien éclairé et bien outillé. Au fond, on avait réservé une petite pièce où Xavier couchait, car il s’était décidé à quitter